14/12/2020

Maxime Schwartz, soudeur acier en formation chez SMTPF

SMTPF ouvre la voie aux talents en formant les futurs professionnels du secteur, comme Maxime Schwartz, 33 ans, soudeur acier en formation chez SMTPF. Nous l’avons interrogé sur son parcours et sa vision du métier.

Vous vous définissez comme un “enfant du TP” ?

Je suis plus ou moins né dans les travaux publics et mon envie d’intégrer ce secteur vient de mon père, électricien aujourd’hui à la retraite. Il travaillait pour la société ENEDIS (filiale d’EDF) et il m’emmenait régulièrement avec lui sur le terrain en dépannage. Il était donc tout naturel pour moi de me tourner vers les Travaux Publics !

Quel a été votre parcours ?

J’ai obtenu un BEP puis un Bac Pro électricien. Lors de mes stages sur le terrain, j’allais déjà dans des sociétés sous-traitantes d’ENEDIS comme SMTPF. J’ai été pendant un temps électricien/gazier et soudeur polyéthylène (PE). Mon employeur ne me proposait pas réellement de perspective d’évolution de carrière, je l’ai donc cherchée moi-même en changeant de société !

Quel est votre poste chez SMTPF ?

Je suis soudeur, en formation, sur des réseaux de chaleur. J’interviens dans les tranchées pour souder les tuyaux en acier.

Photo soudure acier smtpf

Qu’aimez-vous dans le métier de soudeur ?

Il y a bien évidemment des avantages et des inconvénients. Mon métier est un travail très physique ; il y a également les contraintes de temps, en termes d’horaires d’abord, puis de météo avec les aléas climatiques qui bercent notre quotidien sur les chantiers.

Il peut m’arriver d’être couché sur une palette pour travailler, ou d’être dans la boue, sous la pluie, mais j’adore travailler en plein air et quand je vois les avantages quant à l’expertise et à l’expérience que je gagne sur le terrain, je sais que ça vaut le coup. Ce métier et cette formation me plaisent, j’aime apprendre et relever des défis !

Ici, j’ai trouvé le bon compromis entre évolution professionnelle et apprentissage, je me forme et me construis une carrière !

Un autre avantage chez SMTPF se situe dans le fait que je connais bien mes tuteurs, qui sont également des amis : Maurice Gérome, soudeur expérimenté et collaborateur SMTPF, puis Jean-Luc Britscher, soudeur indépendant en sous-traitance pour la société.

Notre parcours nous rapproche avec Maurice Gérome, nous avons tous les 2 appris à souder avec nos pères. Il a commencé “à la dure” sur le terrain, une preuve encore qu’il ne faut rien lâcher pour réussir !

Pouvez-vous nous en dire plus sur les spécificités de la soudure acier ?

La technique est assez complexe, donc je vais essayer de l’aborder de façon simple.

Lorsqu’on réalise une soudure acier, on pose les tubes avec un léger espace entre les 2, et on vient « remplir » le chanfrein avec un rajout de matière.

Pour souder l’acier, on utilise une baguette (également appelée électrode) enrobée de “rutile cellulosique” qui n’est autre que du dioxyde de titane. Lorsque l’on approche la baguette des pièces à assembler, il se crée un arc électrique à la chauffe de la matière. L’électrode va donc fondre à une température de 3 400°.

C’est à ce moment-là qu’il faut être vigilant : la fusion est rouge et il y a donc un risque de brûlure, ou d’éclat dans les yeux.

Quels sont les risques liés au métier de soudeur ? Comment les anticipez-vous ?

De base, le soudage des métaux peut présenter des risques et peut provoquer des accidents si les règles de sécurité ne sont pas respectées : projections d’éclats de soudure ou brûlures de la peau ; ce métier nécessite une formation particulière et une attention décuplée au niveau de la sécurité.

L’inconvénient de la soudure cellulosique réside dans le cadre d’intervention : la profondeur des tranchées qui est importante, le fait de respirer les émanations de chauffe… il y a toujours un risque, il faut donc bien se protéger.

Pour anticiper les accidents, le groupe TELLOS (auquel appartient la filiale SMTPF) a mis en place une démarche QSE pour améliorer les conditions de travail de ses collaborateurs. Cela passe par le matériel de sécurité comme les vêtements de soudage protecteurs, les lunettes, les casques et les masques-cagoules électroniques ventilés (très lourds à porter). Des EPI sur-mesure existent pour les soudeurs, spécifiques à leur métier. Malgré tout, la sécurité passe également par la prévention, grâce à la formation et à la mise en place de procédés de remontée des accidents.

Quelles sont les qualités requises pour un soudeur acier ?

Pour être un bon soudeur, il faut être assidu ! Il doit souder tous les jours pour ne pas perdre en savoir-faire. Il ne faut pas oublier que cet acte n’est pas anodin, il ne faut pas baisser sa vigilance, surtout au démarrage.

Il faut aussi être un peu borné, ne pas avoir peur de l’inconnu et y aller à fond sans oublier le goût du challenge et surtout, la confiance en soi ! Il ne faut pas avoir peur, ne pas trembler, et si on arrive à réunir toutes ces qualités, et si on a une bonne dextérité, on réussit à reproduire le bon geste pour réaliser une soudure en faisant attention à la position de sa main, à l’inclinaison de la baguette etc…

Quelles sont vos envies pour la suite de votre carrière ?

J’aime la polyvalence et ma double casquette d’électricien / soudeur acier, mais je souhaite aujourd’hui me spécialiser exclusivement dans la soudure acier pour les réseaux de chauffage. Je passe prochainement les qualifications pour souder sur le gaz.

Il n’y a qu’une vingtaine de soudeurs acier en France qualifiés à souder en cellulosique. Ce sont des profils rares pour des tâches qui demandent une parfaite maîtrise de la soudure, donc à terme, j’aimerais faire partie de ces soudeurs d’excellence !